Besançon et ses demeures

11 rue Moncey

Attention: la plaque n’est pas visible à ce jour sur cette étape du parcours.

A l’angle de la rue Moncey, élargie en 1836, et de la rue des Granges, vous pouvez voir au n°11 la maison de l’architecte Alphonse Delacroix construite pour et par lui-même en 1838-1839. Les dates et les initiales de l’architecte « ADLC », sont inscrites à l’angle de la demeure.

Delacroix n’a pas utilisé ici la traditionnelle pierre de Chailluz de couleur bleue et blanche qu’on trouve partout en ville, mais une pierre blanche d’une nouvelle carrière située à une quinzaine de kilomètres de Besançon. L’édifice a été parfois comparé à un palais florentin à cause des façades revêtues de bossages et la forte corniche à denticules qui couronne la base du toit. L’emploi de pierres polychromes pour souligner les différents décors des façades l’apparente en tout cas à une maison d’artiste. On sait que le premier étage était dévolu à l’appartement de Delacroix, tandis que son agence d’architecture était située au deuxième étage. Les boutiques du rez-de-chaussée étaient louées à des commerçants qui occupaient aussi le demi-étage au-dessus, appelé entresol.

En vous plaçant à l’angle de la rue Moncey et de la rue des Granges, vous pouvez constater la différence entre une rue programmée et une rue dite « naturelle ». La rue Moncey très droite, aménagée en 1836, répond à un projet d’urbanisme concerté. Ainsi tous les immeubles qui la bordent sont de même hauteur et possèdent le même style, car ils ont été bâtis dans un laps de temps très court. A l’inverse, dans la rue des Granges, les maisons de différents gabarits et de différentes époques s’agencent de part et d’autre de cette voie sinueuse formée petit à petit au cours des siècles.